IMAGES MOISSANITEMETEOR CRATER : Une enquête minérale sur LA MOISSANITE
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Ce mineral est revenu sur la scène, en 1990, lorsqu'Irène Leung identifie en inclusion dans un diamant de Yakoutie un cristal de moissanite de 180 microns. S'agit-il d'un diamant de synthèse ou naturel, car la conclusion en serait diamétralement différente, ce n'est pas indiqué dans la communication que j'ai lue, mais on peut supposer qu'il s'agissait d'un diamant naturel Puis en 2003 Monsieur Di Pierro en trouve un morceau de taille centimétrique dans une roche ... Voilà donc notre minéral, très rare à l'état naturel, validé par l'IMA sous sa forme naturelle , car trouvé dans quelques météorites, et dans des roches ignées de type kimberlite (exemple dans une veine de quartz en Sibérie occidentale, mont Puiva).
Trouvé en 1905 dans un fragment métallique de Meteor Crater par Henri Moissan, ce minéral a fait parler de lui durant un bon siècle, donnant lieu à de nombreuses controverses. Aucun autre fragment n'en contient, dumoins aucun n'a été trouvé. Compte tenu du nombre de fragments existants, peu ont fait l'objet d'une analyse poussée, faute de moyens C'est en 1824 que J.J . Berzelius découvre ce minéral au cours de recherches sur la synthétisation du diamant, la moissanite communément appelée "carborundum". Existe-t-il à l'état naturel ? et si oui quelles conditions exceptionnelles doivent-elles être réunies pour que ce minéral se forme ? De formulation très simple, "SiC", ce carbure de silicium est facilement produit et utilisé industriellement pour sa dureté (outillage de coupe et d'abrasion), le produit est généralement réduit en poudre. Puis en 1905, Henri Moissan l'identifie dans un fragment de roche de Meteor Crater en Arizona, donc théoriquement sous une forme naturelle. Mais... On a suggéré que justement cette infime trace de moissanite trouvée dans un échantillon de roche pouvait résulter de la technique de coupe, de polissage, ou de préparation de lame mince. En revanche de beaux morceaux de synthèse meublent les tablettes des collectionneurs. Ils y font un bel effet, bien que pas naturels. Le procédé Acheson donne des cristaux en tablettes ou compacts. Il faut du sable + coke + chaleur supérieure à 2500°+ un environnemment pauvre en oxygène. Le développement de l'industrie fait évoluer la recherche et les procédés de fabrication vers une moissanite très pure, très proche du diamant et difficilement distinguable de ce dernier. (le plus simple : densité d'un liquide intermédiaire, le diamant coule et la moissanite flotte, mais inapplicable si le "diamant" est monté). Nous trouvons ainsi la moissanite largement utilisée en joaillerie. Procédé Lely par sublimation, passant directement de la phase gazeuse à la phase solide sans passer par la phase liquide. On peut imaginer que les conditions de formation naturelle de moissanite puissent être réunies, mais fort rarement, lors d'un impact météoritique, d'où la rareté de ce minéral en dehors des labos. Idem avec des volcans de type explosif. On peut aussi imaginer des accidents techniques lors de process de fabrication. Même une découpe avec un tir laser ne peut pas exclure l'arrachage de quelques molécules à l'instrument laser et produire une inclusion, une transformation. Il faut donc préalablement faire des tests sous vide etc... un peu comme en photo on fait des darks et des flats pour corriger les défauts provenant du capteur ou de l'optique.
 

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